5 Oct, 2025

Happyend

Synopsis

Tokyo, dans un futur proche où plane la menace constante d’un séisme ravageur. Yuta et Kou, deux amis inséparables s’amusent à perturber l’ordre établi de leur lycée. Après un mauvais coup de trop, la direction du lycée déclenche des représailles et met l’établissement sous le contrôle d’une IA de surveillance. Dans un climat de suspicion généralisé, la relation entre les deux amis est mise à l’épreuve : l’un choisit l’indifférence, l’autre la révolte.

Happyend

Informations

Par Neo Sora

Sortie en 2024

Casting

Hayato Kurihara
Yukito Hidaka
Ayumu Nakajima
Makiko Watanabe
Shirô Sano
Yûta Ayashi
Shina Peng
Arazi

Mon Commentaire

Neo Sora est un jeune réalisateur américain d’origine japonaise dont le père n’est autre que Ryuchi Sakamoto, le célèbre musicien acteur disparu en 2023. Si son premier long métrage était un documentaire en hommage à ce père dont la reconnaissance était internationale, « Happyend » s’apparente davantage à une œuvre de réflexion sur le comportement d’ados au Japon au quotidien dans leur lycée et leurs réactions face à l’instauration par la Direction d’une surveillance via un système de contrôle sous IA, type «’Big Brother’…Tout cela dans un contexte toujours inquiétant de la possibilité de la menace d’un possible séisme…

Sous une allure de dystopie se déroulant dans un futur proche, « Happyend » s’apparente en fait à un film de science-fiction où sont affichées les perspectives psychologiques dans le milieu lycéen en cas de mise en place d’un système de contrôle de sécurité déshumanisé. Cela se traduit certes par une perte fondamentale de liberté physique et d’expression, à laquelle s’ajoute une très fâcheuse tendance à la montée d’un racisme ou d’un sectarisme grandissant à l’égard des élèves dont les origines ne sont pas totalement japonaises…Ainsi on constate comment évoluent les rapports entre deux amis Yuta (Hayato Kurihara) et Kou (Yukito Hidaka), pourtant réputés inséparables. Mais face au proviseur autoritaire et déterminé à mater toute tentative de rébellion et compte tenu de la présence des caméras du système lié à l’IA, leurs rapports se distendent au point de ne plus totalement défendre les mêmes valeurs…

Même si de prime abord « Happyend » est loin d’être un film conventionnel et facile, il a le mérite de porter un regard peu commun sur la détermination des jeunes Japonais, pour la défense de leurs idéaux et leur capacité à résister pour atteindre leurs objectifs. Une idée qui sort des traditionnels sentiers battus traités dans le cinéma japonais, traitée par un jeune réalisateur qu’il faudra suivre à l’avenir…