Dis-moi juste que tu m’aimes

• Elodie Bouchez
• Omar Sy
• José Garcia
• Vanessa Paradis
• Sophie Ricci
• Marie Ayissi

Le nouveau film réalisé par Anne Le Ny parle d’amour, mais pas seulement. De l’amour infini que Marie (Elodie Bouchez) éprouve pour Julien (Omar Sy) et leurs deux filles, un amour puissant qui ne s’est pas tari depuis 15 ans. Pourtant, un doute se fait sentir du côté de Marie lorsqu’elle découvre qu’Anaëlle (Vanessa Paradis), une ex de Julien d’il y a 20 ans vient s’installer à Vannes pour reprendre un café branché, et qu’elle l’a invité à sa soirée d’inauguration…Marie s’installe dans une spirale d’autodénigrement et de jalousie qui déborde vite sur son travail de Commerciale Régionale dans une entreprise industrielle locale, alors que parallèlement sa société va subir un audit mené par Thomas (José Garcia), que Marie déboussolée ne laisse visiblement pas indifférent. Et ce qui devait arriver arrive, Marie entame une aventure avec Thomas, qui va devenir son amant mais aussi son nouveau supérieur hiérarchique…

Première constatation, Anne Le Ny pour ce nouveau long métrage s’est assuré un casting quatre étoiles pour incarner ses quatre personnages centraux. Chacun dans son rôle est parfaitement convaincant, en premier lieu Elodie Bouchez dans le rôle de cette femme toujours belle mais fragile qui doute plus que jamais d’être évincée et prend à contrepied des risques non calculés menaçant davantage la stabilité de leur couple. On ne dira rien de plus à propos des autres personnages et de leurs rôles réels pour ne pas spoiler cette histoire, qui s’apparente en fait à une comédie dramatique plutôt qu’à vrai drame psychologique. Et c’est peut -être là que le bât blesse : on aurait voulu un film moins léger compte tenu de tout ce qui est évoqué à part l’amour et la confiance mutuelle qui doit demeurer entre deux membres d’un couple. Car certes comment faire face à du harcèlement moral ou tout autre problème majeur lorsque la suspicion s’est installée ?

On suit donc avec un intérêt non feint les problèmes de Marie dans l’attente d’un dénouement rassurant. Or la fin du film semble un peu trop sensationnelle, voire rocambolesque pour être vraiment à la hauteur de ce qu’Anne Le Ny a voulu nous montrer, notamment sur ces sujets très sensibles de harcèlement et de perte de dignité qu’elle a voulu aborder.