11 Fév, 2025

La prochaine fois que tu mordras la poussière

Résumé

« Ce livre me fait peur. Le processus a été douloureux. Mon père nous a annoncé qu’il n’allait pas tarder à mourir et je me suis mis à écrire. Trois années au peigne fin, mes relations, mes pensées paranoïaques, mon rapport étrange à lui, crachés sur le papier. Je me suis donné pour but de le tuer avant qu’il ne meure. C’est l’histoire de quelqu’un qui cherche à tuer. Soi, ou le père, finalement ça revient au même. »
Panayotis Pascot s’attaque d’une plume tranchante et moderne à trois thématiques qu’il tisse pour composer un récit autobiographique aussi acide qu’ultra lucide. La relation au père, l’acceptation de son homosexualité et la dépression s’enchevêtrent ici dans un violent passage à l’âge adulte. Mais la lumière en sort toujours, d’un regard, d’une fa

Informations

La prochaine fois que tu mordras la poussière

Par Panayotis Pascot (2023)

Année de sortie : 2023

Mon Commentaire

De Panayotis Pascot, je ne connaissais pas grand-chose, hormis qu’il a fait partie de l’équipe de Quotidien (l’émission de Yann Barthès diffusée depuis plusieurs années sur TMC). Alors pourquoi avoir choisi de lire son livre ? Parce que les critiques semblaient dithyrambiques, autant pour le livre que pour l’adaptation de celui-ci au théâtre. Par principe, j’aime bien juger par moi-même, et compte tenu de la faible épaisseur du livre, j’ai pensé qu’il pouvait constituer un ouvrage léger entre deux livres plus conséquents.

L’essentiel du livre de Panayotis Pascot est basé sur trois questions : d’abord, celles des rapports extrêmement complexes qu’il a toujours eus avec un père taiseux et très peu démonstratif. Ensuite, la découverte par l’auteur de son homosexualité, après l’évocation de rapports peu concluants avec les femmes. Les deux premiers problèmes ont abouti à la naissance d’un troisième : l’arrivée d’une dépression nerveuse qui s’est aggravée à mesure que l’auteur devenait adulte. Beaucoup de sujets certes sensibles mais traités pêle -mêle, sans profondeur, qui plus est dans un style « langue parlée ». Pas terrible pour maintenir intact l’intérêt du lecteur ! D’autant qu’à part dire qu’il souhaite renouer avec ce père qui dit ne pas tarder à mourir, Panayotis Pascot ne donne pas beaucoup d’éléments susceptibles d’éclairer le lecteur sur l’origine de ces relations tendues. Si on apprend qu’il est le dernier d’une fratrie de 6, on ignore si ce père se comportait différemment avec les autres enfants. Quant à sa mère, il n’en parle presque quasiment pas, sauf au cours de quelques pages en fin de livre, sans développer quoi que ce soit côté rapports. Le reste du livre consiste en récits détaillés de ses conquêtes et échecs amoureux, auxquels il ajoute ses réflexions paranoïaques …

Bref, c’est tout sauf passionnant, et donc survendu en tout point ! C’est clair qu’il s’agit d’une œuvre qui n’encombrera pas longtemps ma bibliothèque.

Le verdict

05/20

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