1899. Par une nuit de tempête, Aimée, jeune institutrice républicaine, arrive dans un hameau enneigé aux confins des Hautes-Alpes.
9 Déc, 2025
Teresa (Mother)
Synopsis
Calcutta, 1948. Mère Teresa s’apprête à quitter le couvent pour fonder l’ordre des Missionnaires de la Charité. En sept jours décisifs, entre foi, compassion et doute, elle forge la décision qui marquera à jamais son destin – et celui de milliers de vies.
Teresa (Mother)
Informations
Par Teona Strugar Mitevska
Sortie en 2025
Casting
- Noomi Rapace
- Sylvia Hoeks
- Nikola Ristanovki
- Marijke Pinoi
- Ekin Corapci
- Labina Mitevska
- Vala Noren
- Akshay Kapoor
Mon Commentaire
Film en compétition à la Mostra de Venise 2025
Sans pour autant être vraiment pratiquant, qui dans le monde n’a jamais entendu parler de Mère Teresa (Noomi Rapace) ? La réalisatrice de nationalité macédonienne Teona Strugar Mitevska –revient sur les sept jours décisifs qui ont précédé son changement de destinée, alors qu’elle va quitter le couvent qu’elle a dirigé de longue date à Calcutta. La réalisatrice nous emmène donc en 1948 au sein de la ville indienne où Teresa est dans l’attente de l’accord du Pape Pie XII afin qu’elle puisse développer sa propre congrégation religieuse, ‘les Missionnaires de la Charité’, dédiée aux plus pauvres d’entre les pauvres.
Dans une sorte de compte à rebours, nous partageons le quotidien des sœurs du Couvent, étoffé par celui des novices qui viennent renforcer les équipes, en charge de prier mais aussi d’apporter notamment du réconfort à la population des quartiers environnants. On découvre aussi qu’à l’intérieur du couvent a été ouverte une école pour les petites filles, sous la direction de sœur Agnieszka (Sylvia Hoeks), pressentie comme remplaçante de Teresa à son départ…
La réalisatrice née à Skopje – tout comme Teresa – ne nous propose donc pas un biopic, puisque l’histoire n’est centrée que sur ces 7 jours, mais bien le portrait nuancé d’une femme à l’apparence forte voire autoritaire, mais chez qui intimement le doute subsiste sur sa mission qui ne pourrait être finalement qu’un péché d’orgueil. En dehors de sa piété et de sa volonté d’aider les plus démunis, le film pose d’ailleurs quelques questions sur ses véritables attirances, comme pourquoi cette proximité affective avec sœur Agnieszka ou avec le Père Friedrich (Nikola Ristanovki) ? On découvre ses questionnements par rapport aux hommes, par rapport à la féminité et à la maternité, mais aussi la nécessité au sein du couvent de faire taire toutes les rumeurs récurrentes sur son attitude…Mais de nombreuses pratiques évoquées – dont celle de l’œuf dur offert par Teresa – reste inexpliquées pour les profanes dont je fais partie.
La mise en scène est sobre mais très efficace, les images toujours soignées pour les intérieurs et terriblement authentiques pour les extérieurs…Dans le rôle de Teresa, Noomi Rapace, totalement investie, trouve sans doute un de ses rôles les plus forts, et la façon dont est filmée Calcutta et ses habitants vivant dans le dénuement et la maladie, comme la lèpre, est parfois difficilement soutenable.
On est par ailleurs assez surpris par la bande originale rugueuse et agressive -tendance hard rock- qui émaille le film et lui confère un aspect décalé, au même titre que certaines scènes d’hallucinations auxquelles Teresa fait face.
Loin d’être une hagiographie, « Teresa » est un film intrigant révélant le caractère à la fois farouche mais bien déterminée d’une simple femme, avec ses forces et ses faiblesses qui, à partir du 17 août 1948, sera reconnaissable dans le monde entier par le port de ce sari bordé de bleu qu’elle portera jusqu’à sa disparition en 1997, et qui sera béatifiée par Jean Paul II en 2003, puis canonisée en 2016 par le Pape François.
Le verdict
14/20
Voir la bande-annonce
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