Se souvenir des tournesols

Documentaire

Les réalisateurs Sandrine Mercier et Juan Hidalgo filment le Gers et plus particulièrement le village de Nogaro, où on fait la connaissance d’Anaïs, 17 ans, une lycéenne qui se pose la question de son avenir dans le village après bac. Partir ou rester ? Tel est le dilemme auquel Anaïs et ses ami.e.s sont confronté.e.s pour la suite de leurs études, ainsi que pour leur vie d’adulte en devenir.

Ce documentaire constitue un retour aux sources pour la réalisatrice qui avait quitté ce village et s’est installée pendant une vingtaine d’années en Espagne. Aujourd’hui elle retourne dans le village de son enfance et de son adolescence pour nous en présenter les avantages, à commencer par les images sublimes de la région d’Occitanie, la nature à travers les saisons, et bien entendu tout ce qui fait le folklorique de Nogaro Si effectivement on cède au charme du village et à ses activités artistiques et musicales, notamment à travers l’orchestre local en charge d’interpréter les traditionnelles bandas, en revanche, on est moins convaincus par l’analyse des réflexions de ces jeunes lycéens par rapport aux parcours universitaires envisagés ou par les raisons de rester au village pour entrer dans la vie active… Les quelques rares témoignages recueillis çà et là sont noyés dans les répétitions musicales ou les nombreux concerts qui émaillent les saisons du printemps et d’été, affaiblissant la portée du propos de cette région qualifiée de ‘diagonale du vide’.

Même si un grand soin est apporté à la mise en scène, avec une superbe photographie et les couleurs chatoyantes de la région pour en rappeler l’atmosphère, ce documentaire manque à mon sens de convictions pour en tirer une quelconque conclusion… Il y a certes bien un peu de nostalgie et donc d’émotions qui pointent, mais malheureusement, le documentaire m’a paru un peu plat et ronronnant, voire par moments soporifique.