Sarah Bernhardt, la Divine

• Sandrine Kiberlain
• Laurent Lafitte
• Amira Casar
• Pauline Etienne
• Mathilde Ollivier
• Laurent Stocker
• Grégoire Leprince-Ringuet
• Clément Hervieu-Léger

Il est incroyable de découvrir que jusqu’à présent, personne encore n’avait eu l’idée de réaliser un film biographique sur l’extravagante mais si populaire, novatrice mais provocatrice Sarah Bernhard (Sandrine Kiberlain)! C’est désormais chose faite avec ce nouveau film signé Guillaume Nicloux. Plutôt qu’une traditionnelle biographie, il a choisi en fait de limiter son portrait à deux périodes qui ont marqué sa vie. La première à être montrée est celle d’une Sarah Bernhardt vieillissante qui doit se faire amputer de la jambe droite, alors que son genou la fait souffrir depuis bien longtemps. C’est alors qu’elle raconte le déroulement d’une des fameuses soirées de folie qu’elle organisait après son spectacle, souvent chez elle, entourée d’une myriade d’admirateurs, qu’il s’agisse de lettrés célèbres ou d’hommes politiques en vue. Lors de ces soirées particulièrement arrosées, elle charme tout le monde, avec depuis toujours un amour passionnel pour Lucien Guitry, à qui elle a toujours refusé le mariage. Il est vrai qu’outre le talent d’actrice qui lui est unanimement reconnu, Sarah Bernhardt se veut une femme libre dans ses amours, qu’elle a eus nombreux, hommes bien sûr mais aussi femme, à l’instar de son inséparable Louise Abéma (Amira Casar). Elle incarne la femme libre qui refuse les conventions et qui s’apprête à se présenter au monde entier !

Malgré tout l’intérêt culturel, historique et politique que constitue la restitution de ces deux périodes et le talent certes évident de Sandrine Kiberlain qui signe là un de ses meilleurs rôles, on sort de la projection de ‘La Divine’ un peu dubitatif. Pourquoi? Simplement parce qu’au bout du compte, on ne sait guère plus sur qui était à l’origine Sarah Bernhardt et comment elle est devenue une légende vivante dont la réputation a dépassé les frontières de la France. Le mystère reste quasiment intact, et c’est bien dommage. La seule chose dont on est certain, c’est que le véritable amour qu’elle a rencontré durant sa vie malgré des fâcheries et des interruptions, c’est celui qu’elle a voué à Lucien Guitry, magnifiquement interprété ici par Laurent Lafitte en grande forme. Mais on reste un peu sur sa faim, en espérant que la vie de la muse de la fin du XIXème siècle saura inspirer d’autres metteurs en scène.