5 Juil, 2025

Put your soul on your hand and walk

Synopsis

« Put your soul on your hand and walk » est ma réponse en tant que cinéaste, aux massacres en cours des Palestiniens. Un miracle a eu lieu lorsque j’ai rencontré Fatem Hassona. Elle m’a prêté ses yeux pour voir Gaza où elle résistait en documentant la guerre, et moi, je suis devenue un lien entre elle et le reste du monde, depuis sa « prison de Gaza » comme elle le disait. Nous avons maintenu cette ligne de vie pendant plus de 200 jours. Les bouts de pixels et sons que l’on a échangés sont devenu le film que vous voyez. L’assassinat de Fatem le 16 avril 2025 suite à une attaque israélienne sur sa maison en change à jamais le sens.

Put your soul on your hand and walk

Informations

Par Sepideh Farsi

Sortie en 2025

Casting

  • Documentaire avec Fatima Hassona.

Mon Commentaire

Film vu en avant -première, sortie le 24 septembre 2025

C’est dans le cadre des projections de « l’Œil Lucide » que j’ai eu l’occasion de découvrir en avant-première ce documentaire sélectionné par l’ACID*, et projeté à Cannes le 15 mai dernier, où il a reçu un accueil public bien particulier, où se sont partagés le chagrin et la colère, sentiments bien lointains de ceux ressentis à la montée des marches sur le traditionnel Tapis Rouge. Pourquoi ? Pour ceux qui ne le savent pas encore, il s’agit d’un documentaire sur les massacres actuels perpétrés sur le territoire de Gaza, où l’on fait la rencontre de Fatima Hassona, dite Fatem, une jeune photographe de 24 ans, qui prend des photos et réalise de petits films sur ce qui reste de sa ville.

C’est un peu par hasard que la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi, refugiée en France, a été mise en contact par un ami palestinien commun avec Fatem. Et leurs rencontres par Visio interposée et quelques bouts de films artisanaux font l’objet de ce documentaire où la jeune femme raconte en détail son état de santé, de son état mental, mais surtout témoigne de la violence et la fréquence des bombardements israéliens, ainsi que de la malnutrition qui pèse de plus en plus sur la population.

Les échanges entre les deux femmes, qui ont peu ou prou duré environ 200 jours sont le reflet des états d’âme de victimes de la guerre qui se sentent (pour Fatem) ou ont réellement été emprisonnées (pour l’Iranienne, incarcérée jeune par le régime des Mollahs). Sepideh joue le rôle de lien vital entre Fatem et le reste du monde. Épreuve particulièrement difficile compte tenu des très mauvais moyens de communication avec l’extérieur restant accessibles à la population gazaouie.

Le documentaire est d’autant plus bouleversant que Fatem et sa famille succombent tous dans leur  maison visée par un bombardement israélien, le 16 avril 2025, tout juste le lendemain du jour où Sepideh annonce à la jeune photographe que le documentaire basé sur leurs échanges a été sélectionné pour être projeté au Festival de Cannes…Fatem aura juste eu le plaisir – certes fugace – d’avoir été remarquée en dehors de l’enceinte de Gaza…Une raison supplémentaire de voir s’afficher en permanence un sourire rayonnant de fierté sur son visage, y compris lors des jours les plus sombres.

Un film particulièrement glaçant et émouvant, à découvrir ne serait-ce que pour avoir une vision différente de celles qu’on a souvent déjà vues, avec un point de vue plus intime sur les effets de ce conflit interminable aux innombrables victimes.

  • Association du Cinema Indépendant pour la Diffusion
Le verdict

16/20

Voir la bande-annonce

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