Nosferatu

• Lily Rose Depp
• Nicholas Hoult
• Bill Skargård
• Willem Dafoe
• Aaron Talor-Johnson
• Emma Corrin
• Ralph Ineson
• Simon McBurney

Cela faisant plus de 40 ans que la légende de Nosferatu n’avait pas été portée à l’écran ! Après bien sûr le film culte de Murnau de 1922, puis celui de Werner Herzog en 1979, (avec Klaus Kinski et Isabelle Adjani) c’est donc au réalisateur américain Robert Eggers, spécialiste des films fantastiques mâtinés d’horreur de prendre le relais en racontant ‘sa’ propre version de l’existence du vampire Nosferatu. De mon côté, les liens unissant cette créature avide de sang frais et le comte Dracula n’étaient pas très clairs, Dracula de son côté ayant fait l’objet de plusieurs films, dont celui de Coppola en 1992…Force est de constater que le film réalisé par Robert Eggers n’apporte guère d’éclairage en la matière.

Reste le fond de l’histoire, au début du XIXème siècle à Wisburg, en Allemagne, cette possession depuis l’enfance par un être machiavélique du corps d’une jeune femme frêle, Ellen (Lily Rose Depp), qui est vouée à faire des cauchemars incessants jusqu’à sa rencontre avec Thomas (Nicholas Hoult) qui va devenir son mari. Nosferatu (Bill Skargård) met en place un plan sordide pour éloigner durablement Thomas de chez lui et d’Ellen, Thomas étant devenu l’unique barrage empêchant le vampire de prendre réelle possession de sa dulcinée, ultime étape avant le déferlement de la Grande Faucheuse sur la ville et dans le monde.

Si l’on reste un peu sceptique par rapport à la cohérence du scénario dans le détail, en revanche, on est littéralement happé par la brillante mise en scène de Rober Eggers, magnifiée par des éclairages et des décors de villes et des paysages tout en dégradés de gris qui accentuent la sensation d’étouffement perçue par le spectateur. On a souvent l’impression de se retrouver face de véritables tableaux. Rien à dire non plus côté interprétation, notamment celle de Lily Rose Depp, plutôt convaincante et glaçante dans ce rôle de victime possédée et impuissante, celle aussi de Nicholas Hoult, notamment dans les scènes se déroulant dans le château des Carpates, de Willem Dafoe dont la présence iconoclaste du personnage détend un peu l’atmosphère de ce film gothique. La musique, l’ambiance sonore et les effets spéciaux -très réussis en ce qui concerne le personnage de Nosferatu – contribuent à faire de ce film un retour gagnant en matière de film d’horreur et d’angoisse.