11 Déc, 2024

My Sunshine – Hiroshi Okuyama (2024)

Synopsis

Sur l’île d’Hokkaido, l’hiver est la saison du hockey pour les garçons. Takuya, lui, est davantage subjugué par Sakura, tout juste arrivée de Tokyo, qui répète des enchaînements de patinage artistique. Il tente maladroitement de l’imiter si bien que le coach de Sakura, touché par ses efforts, décide de les entrainer en duo en vue d’une compétition prochaine… À mesure que l’hiver avance, une harmonie s’installe entre eux malgré leurs différences. Mais les premières neiges fondent et le printemps arrive, inéluctable..

My Sunshine

Informations

Par Hiroshi Okuyama

Sortie en 2024

Casting

Sosuke Ikematsu
Keitatsu Koshiyama
Kiara Nakanishi
Ryûya Wakaba
Maho Yamada
Yunho

Mon Commentaire

Dans le milieu du cinéma, on dit de Hiroshi Okuyama qu’il est le nouveau Kore-eda. C’est donc avec un certain intérêt que je suis allé découvrir ‘My sunshine’, qui a bénéficié d’une standing ovation prolongée lors du dernier Festival de Cannes. Le film est présenté cette semaine dans le cadre du Festival des saisons Hanabi.

L’histoire, c’est celle de Takuya (Sosuke Ikematsu), jeune garçon qui est inscrit pour l’hiver – rigoureux et neigeux, dans l’île d’Hokkaido- à des cours de hockey sur glace, comme tous les garçons de son âge. Mais Takuya est plutôt attiré par le patinage artistique, surtout qu’il est tombé amoureux de la jolie Sakura (Kiara Nakashini), sous le charme des enchainements gracieux qu’elle aligne sur la glace. Takuya est remarqué par Arakawa (Keitatsu Koshiyama), le célèbre coach de Sakura récemment installé dans l’île qui, touché par les efforts du garçon, décide de l’entraîner conjointement, puis de les faire concourir tous deux à une compétition en duo. Toute cette belle harmonie semble donc être bien partie pour constituer une vraie réussite…

Ce film apparemment anodin a néanmoins le mérite d’évoquer tout un tas de questions présentes au quotidien dans la société japonaise contemporaine : le maintien d’une éducation discriminée traditionnelle et élitiste pour les garçons, la difficulté pour les enfants aspirant à autre chose à trouver leur place dans la société, la mixité au niveau de la pratique des sports, les premiers émois amoureux, la tolérance vis-à-vis de l’homosexualité…Chacun de ces thèmes est abordé sans pathos mais malheureusement un peu trop à la légère pour vraiment nous toucher et c’est bien dommage…Pourquoi avoir de plus choisi d’aborder le thème du bégaiement sans ouvrir de porte pour une thérapie ?

Tout ce long métrage se regarde néanmoins avec plaisir grâce à la beauté des images, certaines scènes de patinage se révélant être un plaisir pour les yeux. On a hâte de découvrir ce que ce jeune réalisateur nous réserve pour la suite.