14 Avr, 2025

Lettres siciliennes (Uddi)

Synopsis

Sicile, au début des années 2000. Après plusieurs années de prison pour collusion avec la mafia, Catello, homme politique aguerri, a tout perdu. Lorsque les services secrets italiens sollicitent son aide pour capturer son filleul Matteo, le dernier chef mafieux en cavale, Catello saisit l’occasion pour se remettre en selle. Homme rusé aux cent masques, illusionniste infatigable qui transforme la vérité en mensonge et le mensonge en vérité, Catello entame une correspondance improbable et singulière avec le fugitif, cherchant à profiter de son vide affectif. Un pari qui, avec l’un des criminels les plus recherchés au monde, comporte un certain risque…

Lettres siciliennes (Uddi)

Informations

Par Fabio Grassadonia & Antonio Piazza

Sortie en 2024

Casting

  • Toni Servillo
  • Elio Germano
  • Daniella Marra
  • Barbora Bobulova
  • Giuseppe Tantillo
  • Fausto Russo Alesi
  • Antonia Truppo
  • Tomaso Ragno
  • Betti Pedrazzi

Mon Commentaire

Ces « lettres siciliennes’ constituent le dernier volet d’un triptyque que Fabio Grassadonia et Antonio Piazza consacrent à la Mafia. Comme indiqué au début du film, l’histoire est inspirée de faits réels, mais les personnages sont issus de l’imagination des auteurs. Il s’agit de la coopération contrainte entre les services secrets italiens et Catello Palumbo (Toni Servillo), un ancien homme politique roué et aguerri, qui, récupéré à sa sortie de prison purgée pour collusion avec la Mafia, se voit contraint de coopérer pour arrêter Matteo (Elio Germano), son ‘filleul’ et dernier chef de la Mafia toujours en cavale. Catello, ruiné et toujours couvert de dettes, n’a d’autre choix que d’obtempérer avec les autorités, compte tenu de l’aura dont il bénéficie toujours dans les réseaux. Mais comme toujours, sa personnalité aux multiples facettes fait de lui un interlocuteur tentant dans le milieu mais auquel l’inspectrice Rita Mancuso (Daniela Marra) n’accorde guère de confiance…C’est pourtant à ses côtés que Catello va mettre au point un système de lettres transmises par des différents biais à ce filleul qui se cache, notamment en le faisant mordre à l’hameçon d’un vide affectif…

Soyons clair, ce dernier volet consacré à la Mafia se situe bien loin des traditionnels et sanglants films d’actions du genre. En revanche, les créateurs ont choisi de mettre en avant le côté psychologique des personnages. Si dans le système les femmes n’ont toujours pas leur place ni de pouvoir, force est de constater qu’elles ont pris le droit de s’exprimer et de critiquer : c’est le cas d’Elvira (Betti Pedrazzi) l’épouse désabusée et cynique de Catello , de Stefania (Antonia Truppo) la mutique sœur aînée de Matteo, de Lucia Russo (Barbora Bobulova), la secrétaire contrainte de Matteo, ou encore de l’inspectrice Mancuso, contrainte d’enquêter sous la pression de ses supérieurs avec Catello, personnage qu’elle exècre…Les dialogues échangés qui sont souvent grinçants, caustiques et parfois très drôles donnent un ton très particulier et original à cette histoire, même si dans le fond le scénario paraît un peu trop tortueux pour être compréhensible.

Le film vaut bien sûr par le jeu des deux personnages principaux, incarnés par les deux très grands comédiens actuels Toni Servillo et Elio Germano (ils n’avaient bizarrement jamais eu l’occasion de jouer ensemble) qui incarnent à merveille la vieille et la nouvelle garde des maffiosi, l’un travaillant avec la police, l’autre se terrant comme un rat dans un appartement.

Au total, le propos sur le papier – et sur l’idée de ces lettres format A4 pliées, repliées et scotchées- était sensiblement plus attrayant que le véritable rendu du film, qui s’avère un peu trop long pour qu’on soit accroché jusqu’au bout.

Le verdict

14/20

Voir la bande-annonce

Plus de films

Rebuilding

Rebuilding

Dans l’Ouest américain, dévasté par des incendies ravageurs, Dusty voit son ranch anéanti par les flammes...

La condition

La condition

C’est l’histoire de Céleste, jeune bonne employée chez Victoire et André, en 1908. C’est l’histoire de Victoire, de l’épouse modèle qu’elle ne sait pas être...

Ne ratez pas la prochaine chronique : abonnez-vous gratuitement à la newsletter Bobines & Papyrus.