Les enfants vont bien

• Camille Cottin
• Juliette Armanet
• Monia Chokri
• Manôa Varvat
• Nina Birman
• Guillaume Gouix
• Féodor Atkine
• Frankie Wallach
• Myriem Akheddiou

« Les enfants vont bien » est le troisième film du réalisateur phénomène Nathan Ambrosioni, qui du haut de ses 26 ans, est toujours fasciné – et hanté ? –  par le monde de la famille. Cette fois, le scénario qu’il a écrit met en lumière avec une maturité étonnante la place des enfants au sein d’un couple…et rappelle qu’en France il y a 15 000 personnes qui disparaissent volontairement chaque année et qu’on n’a pas le droits de faire rechercher par les autorités !

Jeanne (Camille Cottin) vit en province et vient de divorcer de Nicole (Monia Chokri). Elle voit débarquer dans sa vie pour un weekend sa sœur Suzanne (Juliette Armanet) avec ses deux enfants, Margaux (Nina Birman) 6 ans, et Gaspard (Manôa Varvat), 9 ans. Mais la surprise vient du fait que leurs relations se sont distendues depuis longtemps, et que Suzanne, au bout d’une nuit disparait avec comme seule explication une lettre demandant à Jeanne qu’elle s’occupe de ses neveux. Mais comment gérer deux jeunes enfants éplorés, d’autant qu’elle les connaît peu et qu’ils sont en manque de leur mère du jour au lendemain ?

Avec cette question centrale, ‘peut-on abandonner par amour ?’, Nathan Ambrosioni nous offre ici de très beaux portraits de femme, Camille Cottin – déjà personnage central de « Toni en famille »- est littéralement magnifique dans le rôle de cette tante qui n’a aucune affinité avec les enfants…A ses côtés, même si elle ne fait qu’une brève apparition, Juliette Armanet est convaincante, et le son choix pour jouer la sœur de Jeanne est troublant pour leur ressemblance…Quant à Monia Chokri, ex-conjointe de Jeanne, apporte une belle douceur constructive à ce drame, même s’il est vrai que cette histoire aurait pu avoir lieu avec un couple hétérosexuel. On s’attache vite à la spontanéité des enfants, la petite Nina Birman avait seulement un peu plus de 4 ans lorsque le tournage a commencé, mais Manôa Varvat (Gaspard le grand frère) est troublant de vérité, au point de s’être vu décerner le Prix d’interprétation Masculine au 34^ème Festival de Sarlat de la part du jury des lycéens !

Enfin, on appréciera à sa juste valeur une dernière scène d’une grande beauté et une fin ouverte sur de l’optimisme et la lumière… Un film jamais larmoyant d’une grande justesse, réalisé par un prodige du cinéma qui séduit par sa spontanéité et son humour, à ne surtout pas manquer !