L’amour c’est surcoté

• Hakim Jemili
• Laura Felpin
• Benjamin Tranié
• Abdulah Sissoko
• Alassane Diong
• Steve Tientcheu
• François Damiens
• Clotilde Courau
• Saïda Jawad

Le fantaisiste Mourad Winter passe pour la première fois derrière la caméra et nous propose l’adaptation de son premier livre éponyme, « l’amour c’est surcoté », l’histoire d’Anis (joué adulte par Mourad Winter), un jeune garçon de banlieue qui s’éclate avec sa petite bande de potes, mais qui depuis son plus jeune âge accumule les maladresses et les râteaux avec les filles.

A l’âge adulte, le décès soudain de Isma (Alassane Diong), son ami de toujours et mentor le déprime et le mine au point de lui faire mener une vie quasi-monacale, malgré la présence persistante à ses côtés de Paulo (Benjamin Tranié) et Sekou (Abdulah Sissoko), ses deux autres amis d’enfance. Pourtant, au troisième anniversaire de la mort d’Isma, Anis décide de se jeter à l’eau pour faire de nouvelles rencontres : en sortant d’une discothèque, il tombe sur Madeleine (Laura Felpin), une jeune femme naturelle et décomplexée qui semble s’intéresser à lui. Reste pourtant à Anis la gestion de ses sentiments…

Il faut être clair dès maintenant : ce film est une comédie romantique certes mais qui ne fait pas dans la dentelle, tant par le vocabulaire utilisé par la bande de jeunes – mais je ne fais peut-être pas partie du public ciblé- que par les propos tenus. On y parle de meufs, de réseaux sociaux, de religion, de racisme, d’homophobie, de changement de sexe, de rapports homme-femme, de différences de classe sociale, de psychologie, bref de tout un tas de sujets de société certes importants mais qu’ici on ne fait qu’aborder sur un ton badin…On pourrait parler donc de légèreté sur le fond, avant que la forme ne soit pas tout à fait celle qu’on attendrait. Bien sûr, à mesure qu’Anis s’empêtre dans des mensonges inextricables qui cachent sa peur d’avoir rencontré l’âme sœur, on sourit souvent devant les gags – souvent faciles – qui s’enchaînent. D’ailleurs, avouons néanmoins que Hakim Jemili (décidément au casting de nombreux films plus ou moins réussis cette année) et Laura Felpin tirent assez bien leur épingle du jeu dans la peau de ces jeunes aux parcours contrastés. Mais de là à faire de « L’amour c’est surcoté » un film largement plébiscité par les critiques professionnels, on a l’impression que la surcote ne concerne pas que l’amour.