Girls will be girls

• Preeti Pranigrahi
• Kani Kusruti
• Kesav Binoy Kiron
• Jitin Gulati
• Kajol Chugh

2024, l’année du Cinéma indien ? On dirait bien que oui…Après ‘Santosh’, et avant le thriller ‘Kill’ de Nikhil Nagesh Bhat (pas encore vu), on découvre ici le premier long métrage de Shuchi Salati, ’Girls will be girls’, présenté au festival du film indépendant de Sundance, où il lui a été décerné un Prix Public et un Prix Spécial du Jury. Il s’agit d’un zoom sur la société actuelle de la fin des années 90, avec une action qui se déroule dans l’une des provinces du nord de l’Inde proche de l’Himalaya. Mira (Preeti Pranigrahi) est la brillante pensionnaire d’un lycée privé à la discipline très stricte de première catégorie, qui sent encore puissamment l’époque de la colonisation britannique…Mira est promise à un brillant avenir, d’autant qu’en plus de la directrice, elle est soutenue par sa mère Anila (Kani Kusruti), femme cultivée cependant trop dépendante de son mari. Lorsque Sri (Kesav Binoy Kiron) un nouvel élève arrive dans l’établissement, c’est l’émoi qui s’infiltre dans la vie rangée de Mira, sans compter que sa mère non plus n’est pas insensible au charme du jeune homme…

Sous le prisme du quotidien de Mira, on découvre encore une fois combien la société indienne a toujours du mal à avancer en termes de regard sur la femme et son avenir. ‘Girls will be girls’ pose un regard objectif sur le comportement toujours sexiste des jeunes entre eux, et relate avec délicatesse et humour les bouleversements sentimentaux et physiques des ados à la sortie de l’enfance. Traitant de sujets sérieux, Shuchi Talati nous propose néanmoins un film féministe objectif lumineux et sans lourdeur sur les rapports homme-femme, mais aussi sur l’émancipation et sur les relations parfois complexes entre une jeune fille et sa mère.

Un joli moment de cinéma original à ne pas manquer.