Fêlés

• Pierre Richard
• Charlotte de Turckheim
• Bernard Le Coq
• Méliane Marcaggi
• François Berléand
• Emilie Caen
• Ricardo Lo Giudice
• Fred Blain

Le nouveau film signé par Christophe Duthuron (‘Belle Fille’, ‘Les vieux fourneaux’…) s’inspire de faits réels autour de l’existence à Marmande d’une Maison associative, l’Arc en ciel, qui accueille en son sein des personnes ordinaires mais que la vie a déboussolé. Pierre (Pierre Richard, parfait) a la charge de la gestion de l’établissement, mais faute de financement et malgré les petites opérations réalisées ça et là pour ramasser des fonds destinés à la survie de l’établissement fait face à de grosses difficultés financières. Lorsque la maire (Charlotte de Turckheim) annonce que la maison d’accueil doit être vendue à des promoteurs, un élan de solidarité des pensionnaires s’organise autour de Pierre pour racheter la maison…

‘Fêlés’ est le second film cette année à parler de personnes en situation de handicap. Après le désormais célébrissime film réalisé par Artus, le film de Christophe Duthuron aurait pu lui aussi s’appeler ‘un p’tit truc en plus’…Pas pour des raisons chromosomiques certes, mais tous les pensionnaires de cette maison Arc en ciel sont victimes de fêlures psychologiques qui les rendent incapables d’une autonomie totale dans la société actuelle. Ces séquelles parfois invisibles ont pour origine des chocs professionnels, des déceptions personnelles, des suicides ratés, ou encore des complexes qui ne demandaient qu’à se matérialiser. Le problème est qu’il n’existe aucun traitement au point pour les réinsérer dans la société, car leur existence ou survie ne tient qu’à une solidarité et une fraternité que leur apporte la maison d’accueil. Même si le sujet s’avère intéressant et les personnalités très attachantes, le scénario malheureusement part un peu dans tous les sens au point de frôler le ridicule, notamment dans la seconde moitié du film…

Dommage, car il s’agit d’une gentille comédie qui porte à sourire malgré sa gravité, et qui tient beaucoup à la présence du génial nonagénaire Pierre Richard, ainsi qu’à celle des non professionnels souvent très touchants.