26 Déc, 2024

Everybody loves Touda

Synopsis

Touda rêve de devenir une Cheikha, une artiste traditionnelle marocaine, qui chante sans pudeur ni censure des textes de résistance, d’amour et d’émancipation, transmis depuis des générations. Se produisant tous les soirs dans les bars de sa petite ville de province sous le regard des hommes, Touda nourrit l’espoir d’un avenir meilleur pour elle et son fils. Maltraitée et humiliée, elle décide de tout quitter pour les lumières de Casablanca…

Everybody loves Touda

Informations

Par Nabil AYOUCH

Sortie en 2024

Casting

  • Nisrin Erradi
  • Joud Chamihy
  • Jalila Tlemsi
  • El Moustafa Boutankite
  • Lahcene Razzoughi
  • Abdellatif Chaouki

Mon Commentaire

Le réalisateur Nabil Ayouch continue son exploration de la société marocaine d’aujourd’hui, en évoquant l’histoire de Touda (Nisrin Erradi), qui rêve de devenir une Cheikha, une artiste traditionnelle dont la voix est la seule richesse. Touda est une des descendantes de ces femmes qui chantent ‘l’aïta’ (littéralement ‘le cri’), que l’on rencontre souvent dans les contrées de l’Atlas. Leur liberté est de chanter sans complexe ni pudeur des textes qui parlent de tout, d’amour, de liberté mais surtout d’émancipation. Cela fait souvent le bonheur d’hommes éméchés qui viennent dans les bars de la petite bourgade où Touda habite l’écouter et danser autour d’elle, mais qui souvent se méprennent sur ses véritables intentions.

Lasse de cette vie, Touda projette de partir à tout prix s’installer à Casablanca avec son petit garçon sourd muet, qui ne peut de plus pas être scolarisé convenablement…

Bien sûr on s’attache à la personnalité de Touda, cette femme à la voix d’or et à la volonté de fer d’autant qu’elle est par ailleurs analphabète, ainsi qu’au rythme des chansons qu’elle interprète, mais on a l’impression malheureusement que le film finit par tourner un peu en rond. De plus, à l’issue de la projection, on reste un peu pantois sur la façon dont l’histoire se termine, comme si dans le scénario, il avait été décidé de couper court à toute solution valable aux réflexions de Touda sur l’avenir qu’elle envisage pour elle et son fils…

La force du film tient surtout dans la mise en scène ‘abrupte et sensuelle’ -adjectifs que j’emprunte aux Cahiers du Cinéma – des parties où chants et danses sont présentées. C’est un peu juste pour rendre ce film inoubliable.

Le verdict

13/20

Voir la bande-annonce

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