Deux pianos

• François Civil
• Nadia Tereszkiewicz
• Charlotte Rampling
• Hippolyte Girardot
• Alba Gaia Bellugi
• Anne Kessler
• Jeremy Lewin
• Marianne Pommier

Après « Spectateurs », le documentaire qu’Arnaud Desplechin avait consacré aux amateurs du 7^ème art et aux cinéphiles de tout poil, on attendait avec impatience une nouvelle réalisation basée sur un scénario de fiction. Voilà qui est fait avec « Deux pianos », qui raconte l’histoire de Mathias Vogler (François Civil) un pianiste virtuose qui rentre en France après plus d’une dizaine d’années passées au Japon. Retour provoqué par l’invitation de sa mentore Elena (Charlotte Rampling), qui envisage de donner plusieurs concerts à quatre mains à l’Auditorium de Lyon. Une rentrée plaisir néanmoins involontairement assombrie et tourmentée par une rencontre fortuite avec Claude (Nadia Tereszkiewicz), son amour de jeunesse, et par celle de son fils Simon, qui ressemble étrangement au petit garçon qu’il était…

« Deux pianos » est bien sûr un film dédié à la musique, celle de Bach, Chopin, Bartok, Bruch etc…et aux musiciens virtuoses qui interprètent leurs œuvres. Mais comme toujours chez Desplechin, le film reprend aussi son thème favori : les souvenirs d’enfance, le temps qui s’écoule, les secrets de famille… « Deux pianos » n’est donc pas qu’un concours entre deux maestros de génération différente, mais fait donc allusion à la possibilité de mener de front deux vies…Bref, un seul film pour deux histoires avec un scénario trop alambiqué, qui a pour inconvénient qu’à vouloir courir deux lièvres à la fois, le spectateur ne rentre pas vraiment dans le film, notamment côté histoire d’amour, vraiment pas très convaincante. Et pourtant, le casting est parfait : François Civil particulièrement touchant dans le rôle d’un homme fragile et plein de doutes, Charlotte Rampling comme toujours glaçante mais envoûtante, Nadia Tereszkiewicz dans le rôle d’une femme indécise et torturée, ainsi qu’Hippolyte Girardot de retour au top dans le rôle de l’agent de Mathias…

Au total, un mélo certes pas désagréable à découvrir – on reconnaît la patte talentueuse de Desplechin comme cinéaste – mais qui ne m’a pas entièrement convaincu.