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20 Mai, 2025
Ce nouvel an qui n’est jamais arrivé (Anul nou Care N-A Fost)
Synopsis
20 décembre 1989. La Roumanie est au bord de la révolution. Les autorités préparent les festivités du Nouvel An comme si de rien n’était ou presque mais le vernis officiel commence à craquer. Dans l’effervescence de la contestation, six destins vont se croiser au fil d’une journée pas comme les autres. Jusqu’à la chute de Ceaușescu et de son régime.
Ce nouvel an qui n’est jamais arrivé (Anul nou Care N-A Fost)– Bogdan Muresanu (2024)
Informations
Par Bogdan Muresanu
Sortie en 2024
Casting
- Adrian Vancica
- Nicoleta Hâncu
- Emilia Dobrin
- Iulian Postelnicu
- Mihai calin
- Andrei Miercure
- Luca Toma
- Iona Flora
Mon Commentaire
En l’espace de quelques semaines, c’est la seconde fois qu’il nous est donné la possibilité de partager avec le peuple roumain les quelques jours de vie avant et tout juste après la chute de Ceaușescu et de son régime autoritaire. Après la caméra très nerveuse de Tudor Giurgiu pour son « Libertate », c’est au tour de Bogdan Muresanu de nous proposer pour son premier film une vision de la vie des habitants de Bucarest, quelques jours avant Noël et la célébration du Nouvel An, comme si de rien n’était, ou presque, car les dramatiques évènements en cours à Timisoara commencent à franchir le mur de
Cette fois c’est par le biais d’une géniale tragicomédie que le réalisateur aborde cette date du 20 décembre, veille de date fatidique pour le régime. Nous y suivons le destin croisé de six personnes issues de la société civile, proches ou non du pouvoir, de conditions sociales et donc de préoccupations différentes. Pourtant, toutes doivent faire face à l’absurdité de leur quotidien face au régime totalitaire…Malgré une mise en place un peu lente, l
La réussite du film réside dans le fait que le réalisateur traite souvent les faits avec humour et dérision, les situations ubuesques – notamment toutes les scènes autour de la lettre au Père Noel ou les efforts désespérés de la comédienne pour ne pas chanter dans le show télévisé – alternant néanmoins avec les scènes dramatiques, qu’il s’agisse des tentatives dramatiques pour quitter le pays ou même de tentatives d’en finir avec la vie.
Le film tourné en images 4:3 pour l’essentiel accentue l’impression d’étouffement permanent de la population de Bucarest, avant que lors d’une toute dernière partie, on ne repasse en format cinémascope alors qu’on est sur le point de voir le pouvoir du ‘Génie des Carpates’ vaciller, au son du Boléro de Ravel !
Un film choral étonnant extrêmement bien écrit et dialogué, à découvrir sans faute.
Le verdict
16/20
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