Better Man

• Robbie Williams
• Jonno Davis
• Steve Pemberton
• Alison Steadman
• Kate Mulvany
• Frazer Hadfield
• Damon Herriman
• Raechelle Banno

Encore un biopic, allez-vous me dire ! Avec un scénario conçu par l’icône pop Robbie Williams lui-même et une mise en scène confiée à un spécialiste du genre, Michael Gracey, (à qui l’on doit en autres « The Greatest Showman »), a priori il n’y a pas grand-chose à attendre de ce genre de film, qui s’intéresse aux 25 premières années d’un jeune homme issu d’un milieu très modeste, mais à l’ambition débordante et au tempérament bouillant et provocateur. Le film retrace comment dans le monde l’industrie du disque des années 90, il a connu un succès incroyable au sein du Boys band « Take That » avant de se lancer dans une carrière solo qui le rendra mondialement célèbre…Donc pas grand-chose d’original à découvrir côté histoire, puisque « Better Man » traite sans concession des difficultés d’un jeune garçon pauvre pour accéder au succès.

Si « Better man » (le titre d’une chanson du 3^ème album de Robbie Williams) se laisse découvrir, c’est avant tout parce qu’il s’agit d’une sorte de comédie musicale dont les scènes s’enchaînent de manière survoltée- la spécialité du metteur en scène – et que bien sûr, on y retrouve bon nombre des tubes de la carrière de la popstar. Et puis, il y a le parti pris original de Robbie Williams et de Michael Gracey de représenter la star sous les traits d’un chimpanzé, les images étant réalisées en capture motion pour le visage, posé sur le corps de Jonno Davies…Pourquoi ? Parce que ‘Robert’ Williams s’est toujours trouvé complexé par son psychisme et a toujours eu l’impression d’être un garçon, puis un homme moins évolué que les autres. Ce choix étonnant a permis au metteur en scène une plus grande liberté pour traiter des différentes phases de la vie et du succès de son personnage central, devenu une star, qui n’a pas su gérer son succès national puis mondial. D’où ont suivi des excès en tout genre, violences, drogues, sexe and rock’n roll, avec comme réponse au surmenage et au stress des tentatives de suicide, suivies par des phases de désintoxication et de de rédemption…

On peut ajouter également au crédit de ce film somme toute accrocheur une belle distribution pour les seconds rôles, qu’il s’agisse du père de Robbie, Peter (Steve Pemberton) avec lequel les relations ont toujours été difficiles, de sa mère et sa grand-mère chérie (Alison Steadman), ou encore de l’avortement effectué par Nicole Appleton (Raechelle Banno), l’une des membres des All Saints, le Girls band à la mode à la même époque.

« Better Man » n’est sans doute pas le plus grand choc de l’année, mais le film se découvre avec un certain intérêt grâce à la façon originale avec laquelle il est traité.