Babygirl

• Nicole Kidman
• Harris Dickinson
• Antonio Banderas
• Sophie Wilde
• Esther-Rose McGregor
• Vaughan Reilly
• Isabel Mar
• John Cienatiempo

‘Babygirl’ fait bien entendu d’emblée penser à l’atmosphère de ‘Basic Instinct’, une trentaine d’années plus tard. Un thriller érotique dont l’action se passe à New York, qui reflète le pouvoir d’un PDG sur ses équipes et sur son business, pourtant cette fois, à la tête de la société, il s’agit de Romy (Nicole Kidman), une femme puissante au comportement parfois ambigu, et que le metteur en scène est aussi une femme, Halina Reijn. En rencontrant Romy, dès la première scène, on comprend qu’il s’agit d’une femme accro au sexe… Ce sont probablement les expériences qu’elle tente qui lui permette de tenir le gouvernail de cette entreprise de robotique pour la logistique à la pointe du progrès, expériences qu’elle cache à son mari Jacob (Antonio Banderas) et de ses deux filles ados.

Ce fragile équilibre de façade est mis à mal par l’arrivée dans ses équipes d’un jeune stagiaire prénommé Samuel (Harris Dickinson). Dès lors, Romy se sent comme attirée inexorablement par ce stagiaire à l’attitude à la fois très provocatrice mais si séduisante, au point d’engager avec lui une liaison plus que dangereuse au nom d’assouvissement de ses fantasmes les plus fous…

Même si on reste scotché par le jeu incroyable d’une Nicole Kidman prête à tout – y compris des injections de Botox ! – pour garder la main sur son pouvoir de séduction. Ce qui épate ici dans son jeu, c’est sa façon d’accéder au désir…Alors, me direz-vous, est-ce que cela mérite d’être montré réellement et quel est l’avantage pour une réalisatrice d’apporter finalement de l’eau au moulin des machistes, puisque le sexe s’avère être le point faible de cette femme à l’image de façade très forte qu’est Romy dans le business ? Ce long-métrage soi-disant « érotique » de la réalisatrice néerlandaise donne finalement raison aux fantasmes de domination masculins consternants et hors sol à l’ère de #metoo…

En outre, il faudra aussi faire avec certaines incohérences de scénario notamment dans la scène de découverte par Jacob de l’adultère de Romy, épouse qu’il pensait connaître parfaitement dans l’intimité de leur couple. Autre reproche, la temporalité de la période de Noel parait vraiment trop longue pour être crédible par rapport aux multiples rencontres entre Romy et Samuel.