14 Juin, 2025

Avignon

Synopsis

Comédien en perte de vitesse, Stéphane débarque avec sa troupe au Festival d’Avignon pour jouer une pièce de boulevard. Il y recroise Fanny, une comédienne de renom, et tombe sous son charme. Profitant d’un quiproquo pour se rapprocher d’elle, Stéphane s’enfonce dans un mensonge qu’il va devoir faire durer le temps du festival…mais qui va très vite le dépasser !

Avignon

Informations

Par Johann Dionnet

Sortie en 2025

Casting

Baptiste Lecaplain
Alison Wheeler
Lyes Salem
Élisa Erka
Constance Carrelet
Rudy Milstein
Johann Dionnet
Amaury de Crayencour

Mon Commentaire

Film vu en avant première, sortie le 18 juin 2025

Avec trois trophées récoltés en début d’année (le Grand Prix, le prix coup de cœur des Alpes de la région Auvergne-Rhône-Alpes et le prix Canal + du meilleur film au Festival des comédies de l’Alpe d’Huez), il était logique d’aller découvrir en avant-première « Avignon », le premier long métrage de Johann Dionnet. Une comédie dont le thème central est le théâtre et plus particulièrement les pièces jouées durant le Festival d’Avignon, avec ici une plongée dans le monde du ‘In’ et du ‘off’…

Bien que la bande annonce n’était pas de nature à susciter un enthousiasme débridé, j’ai été contrairement à mes craintes plutôt séduit par cette comédie romantique menée tambour battant par Stéphane (Baptiste Lecaplain) et Coralie (Alison Wheeler), sans oublier les autres membres de la troupe de théâtre dirigée par Serge (Lyes Salem), un directeur de troupe roublard et fauché à l’origine de la fameuse comédie ‘Ma sœur s’incruste’, jouée dans un théâtre de seconde zone.

Outre l’histoire de cœur entre Stéphane et Fanny (Élisa Erka), une comédienne rencontrée dans une autre vie dont il est resté amoureux (transi), le film joue sur l’opposition entre les styles de théâtre : pièces classiques ou comédies de boulevard, quelles œuvres ont réellement voix au chapitre de l’art théâtral ? Ainsi que sur toutes les activités connexes pour attirer le chaland lorsqu’on ne bénéficie pas de sponsors, et qu’il faut attirer le chaland…La cohésion au sein de la troupe est primordiale, même si le tempérament de certains n’est pas de nature à fluidifier les rapports internes.

Une comédie au service des grands auteurs classiques que l’on redécouvre, mais aussi au service de scénaristes contemporains qui sont à l’origine de troupes comme celles du Splendid il y a 50 ans… Le ton est léger, mais rarement grossier ou vulgaire, et les comédiens attachants, Baptiste Lecaplain dans son jeu de personnage lunaire et maladroit faisant penser au Pierre Richard du « Grand Blond » il y a une cinquantaine d’années. Et puis, une visite des ruelles et artères d’Avignon durant le Festival pour presque attaquer l’été, ça ne se refuse pas…