29 Jan, 2025

Maria

Synopsis

La vie de la plus grande chanteuse d’opéra du monde, Maria Callas, lors de ses derniers jours, en 1977, à Paris.

Maria

Informations

Par Pablo Larraín

Sortie en 2024

Casting

  • Angelina Jolie
  • Pierfrancesco Favino
  • Alba Rohrwacher
  • Haluk Bilginer
  • Kodi Smit-McPhee
  • Stephen Ashfield
  • Valeria Golino
  • Caspar Phillipson

Mon Commentaire

Film vu en avant- première – Sortie nationale le 5 février 2024

Pablo Larraín est sans aucun doute l’un des metteurs en scènes sud- américains les plus talentueux de notre époque. Après nous avoir proposé un certain nombre d’excellents et originaux films politiques rappelant des événements survenus au Chili ou Argentine, il s’est depuis quelques années spécialisé dans la réalisation de films biographiques (« A sa place » sur Netflix en 2024 « Spencer » en 2021, « Jackie » et « Neruda » en 2016…) avec un certain talent…Mais la réalisation d’un biopic sur la célèbre Diva Maria Callas aurait pu s’avérer être un fiasco, tant la personnalité de la cantatrice semble complexe à cerner.

D’emblée, le réalisateur a choisi de focaliser son film sur les derniers jours de la vie de la Diva, lorsqu’elle habite à Paris, en 1977. Dans son grand appartement, Maria (Angelina Jolie) est seulement entourée par son fidèle majordome Ferruccio (Pierfrancesco Favino) et sa gouvernante Bruna (Alba Rohrwacher). Elle qui a quitté la scène depuis plusieurs années et a comblé de bonheur les mélomanes et les amateurs d’opéra, pense qu’elle pourrait être capable de rechanter, même si cette voix si puissante jadis a perdu de sa force…Alors qu’elle vit dans une grande solitude et que son spleen parait sans fin, elle accepte de donner une interview à Mandrax (Kodi Smit-McPhee), un jeune journaliste américain et son caméraman…

Plusieurs éléments se conjuguent pour faire de « Maria » un film incontournable, a fortiori si vous êtes amateur d’opéra, et plus généralement amateur d’art et de belles images. D’abord, l’interprétation bluffante d’Angelina Jolie, totalement inattendue dans un tel rôle mais qui incarne avec beaucoup d’authenticité La Callas – même si l’actrice n’est physiquement pas la copie conforme de son modèle – parvient à nous émouvoir grandement. On partage ses caprices, ses sautes d’humeur, ses névroses, mais surtout son amour de la musique et son intransigeance en matière d’interprétation.  Angelina Jolie elle-même chante (bien !) à plusieurs reprises, parfois seule, souvent en mixant sa voix de soprane avec celle réelle de la Diva, notamment lors des flashbacks qui viennent se juxtaposer astucieusement lorsque lui reviennent des souvenirs de gala…On appréciera notamment l’usage du noir et blanc dans de superbes scènes de flashbacks, la mise en scène magnifique étant un autre des atouts du film : costumes, décors, intérieurs scéniques, trouvailles chorégraphiques, tout y est somptueux. On ajoutera à ces compliments un casting original et qualitatif pour les seconds rôles, qu’il s’agisse d’Aristote Onassis (Haluk Bilginer) avec lequel Maria échange des dialogues savoureux, dramatiques ou drôles, ou du Dr Fontainebleau (Vincent Macaigne) …Tout cela avec en fond des extraits d’opéra connus qui ne vous quittent plus lorsque la séance se termine.

« Maria » m’a apparu comme une réussite totale, mais qui nécessite un cinéma bien équipé technologiquement : un très grand écran, et une qualité de son – Dolby ou autre – de première qualité !

On comprend difficilement pourquoi « Maria » est reparti bredouille de la dernière Mostra de Venise.

 

Le verdict

17/20

Voir la bande-annonce

Plus de films

Un monde violent

Un monde violent

Une nuit, en pleine campagne, deux frères braquent un camion de smartphones destinés à l'entrepôt où ils travaillent comme magasiniers...

Un parfait inconnu (A complete unknown)

Un parfait inconnu (A complete unknown)

New York, 1961. Alors que la scène musicale est en pleine effervescence et que la société est en proie à des bouleversements culturels, un énigmatique jeune homme de 19 ans débarque du Minnesota...

La pie voleuse

La pie voleuse

Maria n’est plus toute jeune et aide des personnes plus âgées qu’elle. Tirant le diable par la queue, elle ne se résout pas à sa précaire condition et, par-ci par-là, vole quelques euros à tous ces braves gens dont elle s’occupe avec une dévotion...

Ne ratez pas la prochaine chronique : abonnez-vous gratuitement à la newsletter Bobines & Papyrus.